Portes

Commune de Guillestre
Icône représentant : fortificationCatégorie : Fortification
Du château de Guillestre présent dès le 13ème siècle, il ne subsiste rien, même si des écrits attestent de sa présence. En revanche, des tours et des fortifications permettent de se rendre compte, encore maintenant, de ce qu'à pu être Guillestre fortifiée et du rôle protecteur qu'elle a joué à cette époque.
Ouverture au public: 
visible en extérieur
Commentaire descriptif: 
Les courtines et les tours sont en galets et blocs de pierre noyés dans un mortier de chaux. Sur la quasi totalité du tracé les élévations sont enduites sauf sur la tour d'Eygliers. Le tracé des remparts est en partie encore visible : à l'ouest le long de l'avenue Julien-Guillaume (ancienne rue des Barris ou du Barry), au nord le long de la rue des Champs-Elysées, à l'est au niveau de la place Sainte-Catherine et au sud au niveau de la place du Portail et de celle de l'Eglise. Les portes monumentales de la ville ont disparu. Seul subsiste, à l'ouest de la Grande Rue, le jambage gauche en marbre rose local et un gond métallique de la porte de Saint-Sébastien. Cinq tours sont encore visibles. La mieux conservée est celle d'Eygliers qui mesure quinze mètres de haut. De plan semi-circulaire, ouverte à la gorge, elle s'élève sur cinq niveaux dont un étage de comble. Le dernier niveau avant le comble est occupé par des trous de boulin. Elle est couverte d'un toit en pavillon en bardeaux de mélèze. Aménagées en maisons d'habitation ou bureaux, les quatre autres tours ont été très transformées. Elles sont couvertes de longs pans en tôle ondulée. Celle qui se trouve au niveau de la place du Monument-aux-Morts s'élève au-dessus d'un sous-sol voûté d'arêtes. Une autre tour, de plan circulaire, est construite au niveau de la place du Portail. Elle comprend trois étages carrés. Les deux dernières tours sont de forme polygonale. Celle qui correspond à la parcelle 343 est construite sur un sous-sol voûté d'arêtes. Quatre passages voûtés en berceau sont percés dans le rempart. Dans le quartier neuf, au nord de la Grand'Rue (Maurice-Petsche), les portes Sainte-Catherine à l'est et Saint-Louis à l'ouest sont en berceau plein-cintre. Au sud-est de la ville, dans le quartier de l'église, la porte Saint-Jean-Baptiste et au sud, sur les rives du Rif-Bel, la porte du Saint-Esprit sont en berceau brisé. Il ne reste rien du château dont l'emplacement est cependant lisible sur le terrain.
Commentaire historique: 
Au 14e siècle Guillestre est une ville ouverte, protégée seulement par le château des archevêques qui la domine à l'est. Probablement construit à une époque très ancienne mais seulement attesté à partir de 1251, celui-ci sert de refuge aux habitants lors du passage des troupes armées. D'après les sources et les vestiges en place, on sait qu'il se composait d'une courtine de plan quadrangulaire d'environ quatre-vingt mètre de long, dominée au nord par une puissante tour carrée et cantonnée d'au moins quatre tours semi-circulaires. Les remparts sont construits sur les indications de l'archevêque Michel Estienne de Pérellos, auquel les guillestrins s'en remettent dès 1390 pour en choisir l'emplacement et le tracé. Celui-ci propose d'enclore la ville ancienne située au pied du château (quartier de Ville-Vieille) ainsi que les quartiers neufs, selon un tracé globalement ovale. L'ouvrage qui relie la ville au château comporte dix tours et quatre portes principales. Une ou plusieurs poternes permettaient d'accéder directement du château au bourg. En 1397, alors que le chantier est en cours, la tour d'Eygliers élevée sous la direction d'Albert Réotier et Raymond Martin par des maçons milanais, s'écroule. En 1621, face à de nouvelles menaces d'invasion, les remparts font l'objet de réparations. En 1692, lors du retrait de l'armée du duc de Savoie, la ville et le château subissent de graves dommages, réparés sur ordre du roi l'année suivante. D'autres travaux sont entrepris au cours du 18e siècle. En 1745 notamment, l'assemblée de Guillestre fait réparer les bastions du bourg par crainte de nouvelles attaques. Toutefois les remparts sont peu à peu abandonnés, ils servent de carrière, les courtines sont percées de nombreuses portes et fenêtres, les portes de Saint-Sébastien et de Sainte-Catherine sont détruites, tandis que les fossés sont comblés et convertis en jardins ou places publiques. Devenu inutile, le château a, quant à lui, été démoli dès la fin du 18e siècle.
Détails patrimoniaux

Ci-dessous les détails architecturaux répertoriés dans le Système d'Information Géographique de la Communauté de Communes du Guillestrois. Copyright : données du service régional de l'inventaire PACA.

Datation des campagnes principales de construction: 
milieu 13e siècle , 4e quart 14e siècle
Nature et date de la protection monument historique: 
Tour dite d'Eygliers (cad. E 1060) : inscription par arrêté du 1er mars 1978
Matériau du gros œuvre et mise en œuvre: 
galet , enduit
Matériaux de couverture: 
tôle ondulée , bardeau
Caractéristique de la voute: 
voûte d'arêtes
Type de toit / couverture : 
toit à longs pans , toit conique